On retrouve deux légendes du rap britannique sur ce titre extrait du nouvel album de Wretch 32, Home? sorti le 2 mai dernier. Ce projet marque une plongée profonde dans les questions d’identité, d’appartenance et d’expérience noire britannique. Composé de 15 titres, l’album tisse habilement des influences venues de l’afrobeat, de la grime, du dancehall et du reggae.
Sur « Home Sweet Home »c’est donc Kano qu’on connait aussi en tant que « Sully » dans la série Top Boy qui vient prêter main forte à Wretch 32.
Le clip, fidèle à l’esthétique visuelle du projet, se distingue par sa sobriété et ses couleurs vibrantes. Une belle réussite à la fois artistique et émotionnelle.
La ville de Sevilla la Nueva (Jamaica) est facile à défendre, mais située près d'un marécage, elle est favorable au développement d'épidémies. Les Espagnols migrent finalement à Santiago de la Vega (actuelle Spanish Town, fondée en 1534), dont ils font leur capitale.
Dans les années 1640, de nombreux colons sont attirés en Jamaïque, réputée pour sa grande beauté. Des pirates désertent leurs bandes et s'installent dans l'île. Durant cent ans, entre 1555 et 1655, la Jamaïque est sujette à de nombreuses attaques de pirates : piraterie dans les Caraïbes.
L’arrivée du gouverneur Juan de Esquivel en 1509 marque l’incorporation indigènes dans le colonialisme espagnol comme seule source de travail manuel. Les autochtones ont d'abord été mis au travail, à la suite de la rumeur de gisements de métaux précieux. Les mines ne s'étant pas matérialisées ou ayant été abandonnées, le travail indigène est vite transféré au coton et à la culture du yucca, puis finalement vers la canne à sucre à forte intensité de main-d’œuvre mais à la fin de la seconde moitié du XVIe siècle, des esclaves noirs sont venus seconder la population indigène.
Les indigènes sont rapidement décimés par la maladie, l'esclavage et la guerre. Certains ne trouvent d'issue à leur condition servile que dans le suicide. À partir de 1517, des esclaves africains sont utilisés à la Jamaïque.
La Catholic Encyclopedia de 1907 souligne qu'« un regard sur la période d'occupation espagnole nous donne une bien piètre image de l'administration coloniale espagnole de l'époque, qui fut accusée d'avoir causé, par son attitude vis-à-vis des indigènes, l'extermination presque complète de ceux-ci. Cette grave accusation, si elle se révélait exacte, ne pourrait être absoute sous le prétexte que de telles conduites étaient courantes à cette époque, et qu'elles continuèrent d'être perpétrées pendant des années, de façon parfois plus résolue, par d'autres nations ».
Ces allégations sont confirmées par l'histoire très détaillée de la Jamaïque espagnole que l'on doit à Francisco Morales Padrón (1924-2010).
Christophe Colomb découvre, au nom des Rois catholiques, plusieurs îles des Caraïbes, notamment Hispaniola (Saint-Domingue) et Cuba. Lors de son deuxième voyage, qui commence en septembre 1494, il lance la colonisation d'Hispaniola, mais poursuit ses explorations dans la région, où il pense pouvoir atteindre les Indes (l'Asie orientale), but de tous ses voyages.
Il débarque le 4 avril 1494 sur l'île de la Jamaïque, mais seulement à titre d'exploration : il n'établit aucun colon.
Lors de son quatrième voyage (1502-1504), après avoir exploré la côte de l'isthme de Panama, ses navires se trouvent en très mauvais état et il fait escale à la Jamaïque (près de Saint Ann's Bay), où l'escadre inutilisable va passer un an avant que le gouverneur d'Hispaniola envoie des navires de secours. Colomb rentre ensuite en Espagne où il meurt en 1506.